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Un monde NOUVEAU ?

 

Que de changements par rapport au début de l'année 2008 ! Je crois qu'on doute du degrés de nouveauté dans lequel nous vivons depuis peu.

En effet, en douze mois le monde dans lequel nous vivions depuis la fin de l'URSS s'est définitivement désintégré.

Première conséquence de la fin de la guerre froide les Etats-Unis devinrent une super puissance capable de dicter leurs lois au reste du monde. Secondés par une pléthore de candidats à la collaboration (dont l'exemple le plus abouti fut Blair) ils ont mis le monde entier dans un carcan à la fois politique (démocratie libérale aux partis standardisés), économique (privatisations et financiarisation) et idéologique (consumérisme vide).

Sortir de l'Europe, quitter l'OTAN et restaurer notre souveraineté nationale et populaire doivent être des revendications largement portées aux Européennes de juin 2009

Dans un premier temps cette tyrannie douce ou dure selon les lieux a pu berner les populations ayant vécues plusieurs décennies de pauvreté ou de sous-développement, certains purent se sentir en phase avec le modèle, comme une prostituée amoureuse de son souteneur en somme...

Mais ce modèle bêtement capitaliste et sans autre finalité que l'accumulation de profits inouïs a finit par se fissurer de par ses contradictions internes : le démantèlement de l'Etat providence en Europe a, certes, fait grimper la Bourse, mais a aussi plongé dans la pauvreté des millions de gens qui ont cessé de verser leur obole dans le chaudron de la consommation.

Sûr de lui-même l'impérialisme us s'est cassé les dents en Irak puis en Afghanistan où, là aussi, une illusion de victoire et de business, a précédé un gouffre sans fond où le terrorisme, la misère et les crimes ont définitivement écrit l'histoire. Entre temps bien des pays alliés contre l'URSS se sont éloignés de Washington comme la Turquie et des alliés durables comme le Pakistan ou Israël sont des " amis " pires que les adversaires stratégiques comme l'Iran ou la Chine.

Et que dire de la crise majeur du capitalisme mondialisé ?

Rampante depuis des mois, inévitable pour qui sait compter, le capitalisme dégénéré des années 90-2000 a plongé d'une façon inédite en 2008. A tel point que ses thuriféraires les plus doctrinaux ont dû se comporter comme des Socialistes des années 50, nationalisant en catastrophe pour éviter une cessation totale de l'activité économique. Pour la première fois depuis des décennies les réseaux libéraux et leurs bailleurs de fonds sont réellement déstabilisés.

 

Du monde libéral triomphant de l'ogre soviétique en 1989-1991 il ne reste plus grand chose, sinon des partis politiques plus risibles (le PS) et plus oligarchiques que jamais (UMP).

B. Obama, homo novus issu de cette période charnière, est, pour la première fois depuis des décennies un président us quelque peu autonome vis-à-vis des trusts, qui, autre nouveauté, perdent autant sinon plus d'argent que les gens ordinaires.

Pourtant, tel un canard qui coure après avoir eu la tête tranchée, le système bouge encore, secoué de soubresauts nerveux : Sarkozy et les siens poursuivent leur révolution libérale pour étudiants avec le travail dominical comme horizon. Israël, avec une rage et un aveuglement abjecte, s'acharne contre les Palestiniens pour de simples raisons électorales, l'extrême gauche installée s'enferme dans un " programme " pour ados alors que pour sortir par le haut du capitalisme qui nous asphyxie il faut en priorité absolue démanteler les traités européens qui, tous plus libéraux les uns que les autres, ont non seulement rendus la crise possible, mais en plus empêchent tout arbitrage durable des Etats sur l'économie. Il y a donc à craindre de nouvelles secousses si on ne sort par de l'Union Européenne.

Pourtant, on ne se défait par d'un système sans lutter.

Or, plus que jamais le manque d'organisations crédibles se fait sentir. Animés par des hypocrites et/ou des professionnels, les partis de toutes tendance se figent dans des postures qui bloquent tout rapprochement salutaire.

Face aux défis du jour des unions sont nécessaires entre la gauche réellement anti-capitaliste et la droite patriotique sur la base de la défense d'une république indépendante, souveraine et sociale. La nation demeurant plus que jamais le cadre naturelle de l'égalité et du progrès social.

Sortir de l'Europe, quitter l'OTAN et restaurer notre souveraineté nationale et populaire doivent être des revendications largement portées aux Européennes de juin 2009. Cette échéance doit être une occasion de plus de présenter la note aux oligarques voraces qui nous ont ruiné.

C'est le défi de notre génération de réunir ce qui est épars, le Comité Valmy ou la revue Rébellion montrent la voie pour proposer une solution aux désespérés qui, en attendant, fuient dans une violence aussi aveugle que stérile car les suicides et les voitures brûlées ne sont que des gestes vains face à l'ennemi principal.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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