Au nom des profits des grandes surfaces, historiquement proches de la droite sarkozienne, le RPR et ses élus les plus disciplinés remettent sur le tapis la question du « travail du dimanche ». A l’imitation des pays les plus libéraux et accessoirement les plus enfoncés dans la crise (Royaume-Uni, USA, etc.) Sarkozy et ses sbires ont fait pression pour voter une loi libéralisant un peu plus le « marché du travail ». Le but est de faire travailler davantage les salariés des commerces et de les payer moins.
En effet, si certaines grandes villes concernées seraient obligés de payer double le travail dominical, les autres zones concernées (environ un tiers du pays) échapperaient à cette contrainte. Qu’en sera-t-il demain ? Les double salaires ne seront plus compétitifs par rapport aux simples salaires et donc devront s’aligner, etc.
C’est donc un nouvel épisode de la baisse du coût du travail qui se déroule sous nos yeux en plein moins de juillet. La prétendue opposition va donc jouer son rôle habituelle et laisser passer cette mesure qu’elle a toujours appelé de ses vœux. Quand la « gauche plurielle » gérait le pays, bien des zones commerciales étaient ouvertes sans que cela ne gêne qui que se soit au PS ou ailleurs. Sarkozy et ses affidés ne font que profiter d’une situation voulue par l’ensemble de la classe politique. Ajoutons qu’aucun fils ou fille de députés n’est concerné. Les rejetons des politiciens font de la politique eux-mêmes ou vivent de leurs rentes.
Du côté des salariés seuls les « volontaires » sont concernés d’après la loi, mais dans la réalité concrète du monde du travail les moins « volontaires » iront chômer ailleurs. C’est connu.
Comme toujours les syndicats grogneront mais sans aller au delà de leurs jérémiades habituelles, il faut dire qu’à la « base », il y a peu de combativité. Les jeunes salariés sont coupés des questions politiques et certains sont près à n’importe quoi pour rembourser leurs dettes ou frimer en consommant n’importe quoi, à la mollesse des années lycées succèdent généralement l’abrutissement de la précarité.
La seule vraie contradiction de cette loi est à droite.
En effet, bien des juteux du RPR sont dans la ligne de mire des petits commerçants, clientèle habituelle de la droite qui à tout à perdre à voir se généraliser la concurrence déloyale des grandes surfaces. Et que dire des réseaux catholiques attachés au dimanche ? Voilà encore une belle épine dans le pied de Sarkozy qui va se mettre à dos quelques chiens fidèles de la droite à papa, la droite des fils à papa lui demeurant acquise…