La crise qui s’amplifie depuis 2007 met en lumière l’extravagant enchevêtrement de dettes et de spéculation qui soutenait la croissance de la phase révolue. Tout l’enjeu des semaines actuelles est de savoir si les politiques publiques réussiront à différer durablement l’effondrement du château de cartes.
La valeur des actions du CAC 40 avait été multipliée par 2.2 du plus bas de 2003 au plus haut de 2007. Progression « modeste » dans l’histoire des bulles, et dont l’éclatement ne paraît pas exceptionnel dans l’histoire boursière. Mais le cœur de la finance s’était déplacé vers d’autres marchés, plus opaques et encore moins réglementés. D’où une crise sans précédent. Souvent comparée à la crise de 29, la crise de 2008-09 s’en distingue toutefois par plusieurs traits : d’abord, une diffusion beaucoup plus rapide à l’ensemble de la planète, qui compromet l’ensemble de la circulation monétaire mondiale. Ensuite un volume vertigineux de promesses de payer, qui se comptent désormais en trillions voir en trilliards de dollars. Enfin une réaction rapide et massive des pouvoirs publics qui inondent les grandes institutions financières de liquidités et engagent des plans massifs de relance de l’activité aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Chine.
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