par Joël Halpern
La crise des finances publiques européennes ouverte début 2010 par les difficultés croissantes de financement de l'État grec révèle l'épuisement des politiques d'endiguement de la crise au niveau européen. Le « plan d'aide » européen à la Grèce, le « plan de stabilisation » annoncé le 10 mai, et le ralliement en désordre des gouvernements européens à des politiques de réduction de leurs déficits budgétaires sont les derniers maillons en date d'une prévisible perte de contrôle des évènements. Le néolibéralisme n'en finit pas de ravager l'Europe : il aveugle encore la plupart des dirigeants européens, condamnés à subir et réagir dans l'urgence à des évènements qu'ils ne comprennent pas, et il se survit à lui-même dans les institutions européennes, forgées au cœur de cette vague néolibérale des années 1990.
La Grande Crise est partie du système financier américain, mais elle frappe d'abord les maillons les plus faibles du capitalisme dérégulé, et en premier lieu la Zone Euro.
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