Daniel Leconte, journaliste ou propagandiste ?
Dernièrement, en septembre 2010, Arte a déplacé un documentaire sur les relations entre Hommes et Femmes en banlieue. L’émission intitulé « la cité du mâle » avait été plus que critiqué par une journaliste locale qui avait servie de guide à l’équipe de la société Doc en Stok, structure présidée par Daniel Leconte qui fournit à Arte des "documentaires" clé en main.
Au visionnage du travail à diffuser, Nabila Laïb a prévenu tout de suite la direction des programme de la chaîne en expliquant que le rendu final ne correspondait absolument pas à son travail ni aux entretiens avec les habitants de la dite banlieue. Elle a précisé aussi qu’elle serait en danger si elle demeurait associée à une entreprise aussi franchement mensongère. En 2003 déjà le même D. Leconte avait montré le prétendu antisétimiste en banlieue d'une façon outrançière et caricaturale.
Or, ce n’est pas la première fois que Daniel Leconte et ses équipes sont soupsonnées de trafiquer la réalité. Et, toujours dans le même sens : la dénonciation des travers des « indigènes » des banlieues. Ainsi D. Leconte ne parlera pas de Melle Laïb comme d'une journaliste professionnelle, mais d'une "fixeue", sans doute pour mieux faire passer les banlieues pour des zones de guerre...
Par le passé Doc en stock avait ainsi monté au pinacle les musulmans qui "disent non à l’islamisme " en brossant un portrait héroïque de M. Sifaoui, journaliste algérien spécialisé dans la dénonciation de l’islamisme mais généralement sans preuves ni autres arguments que des banalités sur le sujet et surtout le recyclage de poncifs sur l’islamisme souvent confondu avec l’islam d’ailleurs (en savoir plus).
Même procédé malhonnête avec « la cité du mâle » où tout est bon pour montrer (et non démontrer) le machisme et le sexisme des jeunes hommes de banlieue… Montage, propos coupés du contexte, discours univoque. Les habitants des banlieues sont souvent habitués à ces méthodes de manipulation qui les font passer pour des abrutis arriérés et violents.
Certes l'islamisme existe, certes les rapports entre les habitants de ces quartiers sont pourris par le communautarisme, mais les causes sociales sont bien plus intéressantes à étudier et bien plus compliqués à dénoncer : déroute des services publics, chômage, politique de ghettoisation des pauvres-immigrés... Mais cela, D. Leconte n'en parle jamais. Assez logique, il est proche de la revue "Le meilleur des mondes", l'antenne des néoconservateurs français.