d'un capitalisme, l'autre...
Et une de plus ! Voilà encore un candidat des élites qui s'écroule dans la denrière ligne droite.
Après le NON à la Constitution Européenne (2005) et le Brexit récemment voilà que la victoire de Trump vient ridiculiser sondages, élites et commentateurs installés.
Inutile de détailler le CV du magnat de l'immobilier, il n'est que trop connu. Son intérêt n'est pas dans ce qu'il est -un grossier millionnaire médiatique- mais plutôt dans ce qu'il n'est pas : il n'était ni élu, ni mêlé à la crise finançière de 2008, ni hypocrite. Or, c'est dans cette faillite du système qu'il faut chercher la possibilité de succès d'un tel Hercule de foire.
Seul Sanders avait un discours intelligent et lucide
Les faits sont têtus : la classe moyenne us, pilier de la démocratie comme en Europe, a été LA victime de la crise des subprimes. Pour avoir cru le temps des "30 glorieuses" revenu les classes moyennes se sont ruinées en fonçant tête baissée dans le piège des banquiers. Banquiers largement épargnés par l'effondrement de 2008. Seul Sanders avait un discours intelligent et lucide sur ce scandale. Ses 40 % face à Hilary a été un autre signe de défiance des masses vis-à-vis du système. Depuis 2008 la pauvreté n'a pas diminué et les emplois créés ont été des faux emplois à destination des étudiants sans ressources, des retraités sans retraite et des cadres sans rien !
Wikileaks a fait son travail
Or c'est une partie de cet électorat qui a abandonné les Démocrates coupables de n'avoir pas assaini le terrain. Wikileaks brisait un secret de polichinel en prouvant la collusion entre Clinton et les grandes banques d'affaires. De même pour ses financements saoudiens alors même que ce pays est la matrice du jihadisme le plus sauvage...
Mais cette défaite des Clinton n'est pas vraiment une bonne nouvelle : rappelons que la candidate défaite a été majoritaire en voix ! Drôle de démocratie. L'absention a été en hausse et les quatre petits candidats ont fait à eux tous presque 5 %, un record !
comment investir dans les infrastrucures en baissant les impôts ?
Incarnant de façon loufoque le capitalisme du XX°s Trump est déjà entouré d'une engeance à faire pâlir de rage ses électeurs : chevaux de retour des Républicains, affairistes sans scrupules, on pressent même un ex de Goldman Sachs ! Le réveil va sans doute être décevant... A moins que, comme Bush jr. en son temps, l'impossible président invente une guerre pour résoudre l'équation impossible du pouvoir.
En effet comment investir dans les infrastrucures en baissant les impôts ? Comment taxer les marchandises étrangères sans mécontenter les multinationales ? Si on pouvait accuser Clinton de relations ambigüs avec l'Arabie Saoudite que penser des positions pro-russes du nouveau président ?
De manière générale, il ne faut pas voir dans le durcissement politique actuel (Hongrie, Turquie, Etats-Unis, Pologne...) autre chose qu'un conservatisme passéiste et aucunement conscient des réalités actuelles (pollution, démographie, inégalités...).