Editorial mai 2024
J.-M. Le Pen était jadis tout puissant au FN, le parti était sa chose, le critiquer c’était démissionner et songer à sa succession était fatal. Si bien que seule sa fille réussit à ringardiser ce ramassis de réactionnaires et mettre au placard le patriarche. Et bien à LFI il en est de même : JLM est comme JML, ce n’est pas le dirigeant, mais LE gourou. Combien de militants sont partis dégoûtés ? Combien de cadres sont à l’amende ? Combien de décisions prises par un petit cercle très privé ? Quand a-t-on discuté de l’obsession palestinienne ? On se croirait chez Z où le mâle alpha règne via des concubines !
Toute la carrière de Mélenchon n’est
qu’un éternel retour aidé par des naïfs
Penser que l’homme des 22 % en 2022 passera la main tranquillement c’est espérer qu’un éléphant ne cassera rien dans le magasin de porcelaine. Toute la (longue !) carrière de Mélenchon n’est d’ailleurs qu’un éternel retour aidé par des naïfs ou des ambitieux. Toute sa communication clivante n’est d’ailleurs qu’une manœuvre médiatique destinée à remuer les plateaux-télés et choquer les modérés. Jean-Marie encore ! Il n’est pas plus antisémite aujourd’hui qu’il n’était socialiste hier. L’important est d’être en haut de l’affiche, peu importe le slogan écrit en dessous. Bébé Mitterrand hier, partisan du oui à Maastricth en 92, gentil quasi-ministre sous Jospin, il joue les durs après la faillite de 2002 et surfe sur une image de tribun. Cela fonctionne alors pourquoi changer ? Peut-être pour permettre à ses idéaux de lui survivre, dommage qu’il n’en ai aucun. A la place il y a son égo de millionnaire et le malaise actuel au sommet du parti montre bien l’absence totale de démocratie autour de celui qui veut abattre la V° république. Homme du passé il sera demain l’homme du passif. Comme son vieux mentor Mitterrand il ne laissera que des ruines et des nostalgiques dans ses clientèles.