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Milei, candidat du système... financier !

401848990 354761240443000 3326200327873449659 nle charme envoûtant des adversaires de l’establishment

Encore un candidat « anti-système » qui réussit à se faire élire. Après les USA, le Brésil ou même les Philippines jadis voilà un trublion qui est élu président argentin. Un succès de taille pour un hurluberlu qui a toujours assumé tous les excès. C’est, du reste, sa marque le fabrique, le « petit plus » qui fait le charme envoûtant des adversaires de l’establishment et autres élites détestées…

des figures de rupture émergent forcément

sur fond de spectacle permanent

J. Milei ne fait pas exception : il applique une sorte de mode d’emploi du dégagisme en démocratie médiatique. Quand le système ruine ses adhérents alors tout est possible. Les dynamiques fascistes et nazies furent, en leur temps, la même chose : on fait basculer du côté de la contestation une partie des petits propriétaires qui se rajoute aux mécontents divers et variés. Alors que les réseaux sociaux bruissent de buzz et que les inégalités progressent des figures de rupture émergent forcément sur fond de spectacle permanent. Trump ou Milei sont avant tout des acteurs qui jouent leur propre rôle. Jadis d’extrême-droite ou communiste le populisme est désormais et avant tout instagramable pour mieux toucher les jeunes entre deux publicités. Milei est-il pour autant un révolutionnaire ? Apporte-t-il un début de solution aux problèmes réels de ses électeurs ? Rien n’est moins sûr.

il a tout de même fait alliance avec la candidate des élites

Milei a eu beau dénoncer la « caste » qui ruine l’Argentine depuis des décennies (à savoir le centre-gauche et le centre-droit) il a tout de même fait alliance avec la candidate des élites pour gagner. On a connu des courageux plus téméraires ! Ses 55 % sont même quasiment l’addition de ses voix et de celle de la candidate de droite. Moins anti-système encore sa victoire a été saluée par un bond inédit de la bourse argentine ! Certaines valeurs financières ont même augmenté de… 40 % ! Or l’indice argentin Merval se porte très bien depuis quelques années alors même que le pays s’enfonce dans la crise. Un hasard ? Milei a, d'ailleurs, toujours été un salarié des grands capitalistes argentins. Ses couillonnades télévisées passées en sont la preuve.

Bis image

De plus la révolution libérale prônée par Milei a déjà eu lieu à Buenos-Aires. C’était sous les présidences Menem (1989-95) : un mélange berlusconien de surendettement, privatisations malhonnêtes et de cirque médiatique ininterrompu. On connaît la suite : la faillite de l’an 2000 et la condamnation de Menem pour corruption ! Mais à l’heure des réseaux sociaux l’oubli est une autre valeur en hausse car le même Menem avait ordonné la dollarisation de la monnaie en… 1992 !

la capacité rare de son oligarchie à détourner 

les richesses et à les expatrier !

Le problème récurent de l’Argentine est dans la capacité rare de son oligarchie à détourner les richesses et à les expatrier ! Constamment sous-financé le pays sombre vite dans le surendettement qui atteint des sommets par ces temps de taux d’intérêt élevés. Le système financier a donc un nouveau chien de garde qui est "anti" mais pas système. Il trouvera autant de boucs émissaires que de réseaux sociaux. Vous en doutez ? Demandez-vous si Milei privatisera la police anti-émeutes.

Et pendant ce temps personne ne présentera la facture aux riches

Date de dernière mise à jour : 25/11/2023

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