Le premier ministre israélien en profite aussi
Seize ans après la liquidation de Khaled Kelkal (1995) un autre jeune mué en terroriste islamiste a frappé des citoyens innocents au nom d'une religion qu'il connaissait visiblement mal... Il n'y a pas de mots assez durs pour condamner le meutre de civils sans défense à Toulouse comme ailleurs.
Mais, cette tuerie pose tout de même quelques questions :
- Les élections ont toujours poussé au crime des fanatiques isolés. Or, les pouvoirs en place, même perturbés par ces tristes évènements, cherchent souvent à en tirer profit. Dès lors, pourquoi avoir attendu si longtemps pour intervenir ? Etait-il totalement impossible de capturer le suspect vivant ? Organiser un siège très médiatique ne pouvait que pousser à bout ce fanatique. Une arrestation en sortant de chez lui eut été plus efficace... mais moins utile à Sarkozy-Guéant !
- L'ivresse médiatique autour du "siège" est dans l'intérêt des groupuscules islamistes. Leur impuissance militaire (moins de 1 % des attentats commis en Europe chahque année est islamiste) est paliée par l'agitation des médias...
- Mohamed Merah était suivi par les services spéciaux depuis des années. Pourquoi ne pas l'avoir surveillé plus étroitement ? Pour le laisser troubler l'ordre public et faire apparaître Sarkozy comme autre chose qu'un candidat perdant ?
On sait comment la peur peut mobiliser l'électorat cible de Sarkozy
- Donné battu depuis des mois Sarkozy cherche-t-il ou a-t-il cherché à jouer les "commandants en chef" sur fond d'émotion nationale ? On sait comment la peur peut mobiliser son électorat cible.
- C. Guéant, ministre de l'intérieur incapable de réduire la déliquance et le bandistisme armé (Marseille...) parle beaucoup depuis le début de cette affaire, un hasard ?
- Pour finir les réseaux les plus pro-israéliens ne cachent pas leur "satisfaction" : leur discours sur l'antisémitisme français et européen justifient leur sale guerre en Palestine : B. Netanyahou a critiqué vertement une déclaration quelconque de C. Ashton : elle regrettait simplement la mort d'enfants à Toulouse, à Gaza, en Syrie, etc. Pour Netanyahou toutes les morts civiles ne se valent pas visiblement...
L'analyse complémentaire de J. Halpern via son blog : http://bloc-notesdejoelhalpern.hautetfort.com/archive/2012/04/01/les-lunettes-du-crime.html