JL Mélenchon, révolutionnaire ou carriériste ?
La direction du PCF a donc décidé de proposer JL Mélenchon comme candidat du « Front de Gauche » aux présidentielles de 2012 .
Même si ce choix a perturbé nombre de militants il était pourtant très logique. En effet, pour les dirigeants du PC il ne reste plus depuis 25 ans qu’une seule priorité : SURVIVRE ! Comme l’Eglise catholique, le PCF gère une histoire et un patrimoine. Ni plus, ni moins. Le but, à chaque élection, est donc de négocier des alliances nationales et locales afin de sauvegarder au mieux les derniers bijoux de famille.
Logiquement, et cela depuis des décennies, l’alliance prioritaire est avec le PS qui garantit en effet quelques places ici ou là. Et cela finira de la même façon en 2012 si le ou la candidat(e) PS passe le premier tour. Mais avant cela, le PC, incapable de passer les 2 % préfère soutenir JL Mélenchon tribun efficace mais ex responsable socialiste au carriérisme inquiétant...
Rappelons qu’il n’hésita pas à quitter un petit parti trotskiste dans les années 80 pour devenir avec d’autres un « bébé Mitterrand », c’est à dire l’animateur d’une tendance de « gauche » chargée de parasiter les dirigeants historiques du PS.
Par la suite, toujours au service du président, il milite pour le traité de Maastricht en 1992 avant de critiquer les traités européens en 2005 pour mieux se tailler une place à la gauche du PS. Entre temps il fut un secrétaire d’Etat discret du dernier gouvernement Jospin…
Bref, un parfait futur ministre de « gauche » dans un nouveau gouvernement de « gauche plurielle » qu’il ne critique jamais d'ailleurs. On se demande bien pourquoi ! Dernièrement il est resté muet sur l'euro ou même la guerre en Libye.
Bien sûr les opposants internes au PC ont donné de la voix pour proposer une "vraie candidature communiste", mais ces « orthodoxes » n’ont absolument aucune cohérence et sont divisés en minuscules chapelles sans aucun poids réel.
Bref, sans programme à même de parler aux gens ordinaires, le PC croit s’être trouvé un toit pour l’hiver. Jusqu’à la prochaine fois.