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Attentats : recommandations et analyses
Bombarder Daesh et après ?
Face à l'horreur des massacres du vendredi 13 novembre dernier il est peut-être nécessaire mais pas très utile de compatir et de s'attrister.
En effet, l'organisation monstrueuse qui a orchestré ces tueries se moque bien du monde repeint en bleu, blanc, rouge ou des bougies... Ce qu'elle redoute c'est plutôt la pression qu'elle subit depuis plus d'un an : Daesh ne réussit nullement à s'étendre en dehors des zones sunnites d'Irak et de Syrie. Face aux Kurdes et aux forces chiites elle recule sur tous les fronts.
Daesh recule sur tous les fronts
De plus, les bombardements occidentaux et russes infligent de lourds dégâts à ses infrastructures tandis que son "calife" est muet et sans doute blessé. Fréquemment des sous-fifres de l'organisation sont liquidés, c'est le cas dernièrement d'un de ses bourreaux médiatiques...
Dès lors la riposte ne peut être que terroriste : ce fut le cas au Liban jeudi 12 et en France le lendemain. La branche égyptienne a aussi vraisemblablement fait exploser un avion civil russe... Visiblement le groupe réagit aux bombardements français qui ont visé avec succès un centre d'entraînement pour francophones.
une petite équipe suffit à faire des dégâts humains
énormes avec un armement sommaire
Répétons-le : comme en janvier une toute petite équipe suffit à faire des dégâts humains énormes avec un armement sommaire (et très accessible).
Le mot « guerre » a été massivement utilisé. C’est juste. Daesh est en guerre avec la France sur la question syrienne mais aussi malienne. C'est réciproque. Or, une guerre se fait toujours avec des victimes (militaires et civiles) dans les deux camps. Sommes-nous prêts à mourir au nom de notre politique étrangère ? C’est toute la question. Les djihadistes frappent rarement la Suisse ou la Norvège…
Seules deux questions doivent être posées
Seules deux questions doivent être posées : ces guerres anti-terroristes lointaines et coûteuses doivent-elles être menées ? Et si oui sommes-nous prêts à en accepter le coût et les coups ?
En attendant que la fumée noire des nouveaux bûchers se dissipe on peut recommander :
- de rester très prudents sur les lieux de réunions (cibles idéales).
- Faire confiance aux polices du pays. Signaler ou photographier tout véhicule suspect. Les terroristes ont toujours le même profil physique.
- Etre vigilant sur nos libertés publiques car le démantèlement de groupes ultra dangereux se fait avec des pouvoirs accrus de police mais ceux-ci doivent être limités dans le temps sauf à tomber dans un régime poutinien.
- Eviter de véhiculer des "informations" non vérifiées pour éviter les mouvements de panique, même virtuelles.
Historiquement le terrorisme n’a jamais gagné la partie
Historiquement le terrorisme n’a jamais gagné la partie. Il a renforcé la partie adverse en espérant un soulèvement de la population. Ça n’a jamais marché. Ce ne sont pas les terroristes russes qui ont fait la révolution contre le tsar. Quant à l'OAS elle n'a même pas ralenti l'indépendance de l'Algérie.
les salafistes participent au travail de sape de notre vivre ensemble
qui éloigne les apprentis-terroristes de l'Humanité
Si nous n'avons rien à proposer aux peuples du Proche-Orient sinon une sucession de guerres, alors restons chez nous et évitons de vendre des armes à nos "amis". Même commentaire pour l'islamisme "culturel" qui s'exhibe dans l'espace public, étrangers aux valeurs françaises, les salafistes doivent être combattus. Peu ou aucun ne passe à l'acte mais ils participent au travail de sape de notre vivre ensemble qui éloigne les apprentis-terroristes de l'Humanité.
Quant aux banlieues, viviers possibles de chair à Coran, elles restent à surveiller mais les Merha, Nemouche et autres devinrent ultra-dangereux quand ils quittèrent leur quartier.
LIEN : Suis-je devenu intolérant ?
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021